Gérer une douleur aiguë à l’entraînement
Je t’explique comment j’ai pu gérer une situation de crise avec un athlète 👊
Hier, un de mes athlètes m’a envoyé un message en urgence parce que ses douleurs parce qu’il faisait face à une recrudescence de ses douleurs.
Aujourd’hui je t’explique en détail comment on a pu gérer cette crise et surtout lui permettre de faire la séance qui était prévue !
Face à ce genre de message et ce genre de situations il faut être extrêmement pragmatique :
1. Analyse de la situation :
Localisation et type de douleur :
Est ce que c’est le même problème pour lequel l’athlète me consulte ou un autre ?
Localisation de la douleur : biceps
Exercice douloureux : deadlift
Variables qui impactent la douleur : charge et répétition
Qu’est ce qui peut causer cette recrudescence des douleurs ?
Aggravation du problème ? Non car on traite en conséquences
La fatigue ? Possible
Est ce que la réhabilitation a été faite ? Oui
Mauvais échauffement ? Je connais mon athlète, non.
Mise en charge trop brutale ? Possible
Défaut technique ? Possible
2. Agir en conséquences :
La première chose à mettre en place est de trouver un exercice qui soulage la douleur :
Je sais que les douleurs du biceps de mon athlètes sont dues à une sur-contrainte du tendon dans sa gaine proximale (projection de la tête humérale en avant)
Je sais aussi que l’excentrique en submaximal est un très bon moyen de moduler les douleurs tendineuses.
Donc on essaie :
Résultat :
Modulation de la douleur ✅
Ensuite, mettre les adaptations techniques pour diminuer les sur-contraintes :
Grace à mon bilan effectué lors de notre premier rendez-vous, je sais que le complexe antérieur de l’épaule de mon athlète est sur contraint.
Je sais aussi que mon athlète deadlift avec les épaules plutôt en protraction. Ce qui peut engendrer d’avantage de contraintes et donc de douleurs
Pour diminuer ses contraintes il y a 2 axes de travail : améliorer son set up en tirant d’avantage le slack de la barre, mettre plus de rétraction et d’abaissement scapulaire pour limiter les contraintes antérieures
Mise en action :
À partir de ce moment là, comme les adaptations techniques portaient leurs fruits, on a décidé de réaliser le top set prévu. Mais cela, seulement parce que la douleur était maîtrisée et contrôlée.
Dans cette newsletter je me jette des fleurs et je vous montre cette situation dans laquelle on a pu maîtriser la douleur et réaliser la séance malgré le fait que cela n’était pas du tout bien partit.
La vérité est que cela ne se passe pas toujours comme ça et que oui ça arrive qu’on ne puisse pas moduler et gérer aussi bien la douleur.
C’est pour cela que je ne force jamais les athlètes et que je ne pousse jamais à la performance envers et contre tout.
3. Débriefing post séance :
Arriver à gérer une douleur sur le vif c’est bien. Réaliser sa séance en modulant la douleur c’est bien.
À côté de cela, il est très important de veiller à ce que la douleur post séance d’augmenter pas. Cette douleur post séance est tout aussi importante que la douleur pendant l’entraînement ou le geste douloureux.
Voilà, un exemple de situation qui peuvent se présenter à vous lors d’une réhabilitation et c’est 100% normal.
J’espère que cette newsletter vous aura plu ! Et je vous dit à la semaine prochaine ✌️
Margot 🌺